vers une interdiction du broyage des poussins

 

Chaque année, 50 millions de poussins mâles (inutiles pour l’industrie de production des oeufs) sont passés au broyeur, gazés, étouffés dans des sacs plastiques, jetés comme des déchets. Alertés par des images de L214, 36 parlementaires ont demandé par des questions écrites au ministre de l’Agriculture de faire cesser ces pratiques.

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10 Comments

Ⓥ Da JIMP · 12 August 2015 at 22h46

Ils les tuerons quand même j’suis sur 🙁

    IV · 13 August 2015 at 8h08

    Dans l’article ils expliquent qu’ils envisagent d’utiliser une méthode de sexageavant que l’oeuf n’éclose, alors que le poussin n’est encore qu’embryon.

      Ⓥ Da JIMP · 13 August 2015 at 17h14

      Mouais 🙁 n’empêche que ça reste une industrie de merde et que ce n’est qu’un minuscule pas vers la libération animale…

IV · 13 August 2015 at 8h42

C’est le classique débat entre welfaristes et abolitionnistes.

Pour ma part, je suis abolitionniste, mais je suis également pour le welfarisme en tant que moyen (je suis bien évidemment contre le welfarisme en tant qu’objectif).

Les avancées welfaristes ont a mon sens 3 gros avantages:

-elles font entrer les animaux dans le champ de notre considération morale:on reconnaît qu’on ne peut pas faire n’importe quoi à un animal, qu’il a souffre, a des sentiments, etc. L’animal entre ainsi dans le champ du débat public.

-elles font partir l’industrie de l’exploitation des animaux d’un peu plus bas pour la prochaine action. Chaque action qui fait progresser la condition des animaux donne un avantage aux associations animalistes et un désavantage aux industriels de la viande pour la prochaine action

-elles permettent aux animaux directement concernés de bénéficier de conditions de vie un peu meilleures, là, maintenant, tout de suite.

Gary Francione soutient, lui, que les avancées dans le bien être animal nuisent aux animaux car cela donnera bonne conscience aux gens qui consomment les produits de l’exploitation animale. Je pense que les militants dont tu parles s’inscrivent dans cette lignée. J’ai été d’accord avec ça un certain temps, et je pense que tout n’est pas à jeter dans la thèse de Francione, mais aujourd’hui, je suis plutôt en désaccord, pour les raisons suivantes:

-les avancées welfaristes sont faciles à obtenir et procurent une vie un peu meilleure aux animaux actuellement exploités. Revenir sur ça n’est à mon sens pas négociable.

-sur la bonne conscience: ne soyons pas naïfs: les gens n’auraient pas mauvaise conscience de consommer des oeufs si on continuait à broyer les poussins. Les gens connaissent parfaitement les conditions horribles de traitement des animaux et continuent à en consommer. Le fait qu’ils se mobilisent pour faire cesser une pratique atroce plutôt qu’une autre me surprend mais hey, profitons-en!

-Selon la logique que les avancées welfaristes nuisent aux animaux, eh bien, sachons que des règles de bien être animal s’appliquent DEJA dans les élevages et les abattoirs. Il faudrait donc que les Francioniens s’attellent à les abolir, et à permettre aux éleveurs et abatteurs de faire absolument tout ce qu’ils veulent aux animaux, de façon à ce que les gens soient horrifiés et cessent d’en consommer les produits ? Ça ne tient pas debout.

Les Francioniens considèrent généralement que en matière de bien-être animal, il faut s’arrêter pile là ou on est, ne pas avancer, ne pas revenir en arrière. Status quo là ou, par hasard, le bs normes en matière de bien-être animal en sont actuellement, et maintenant l’abolition ou rien.

-Historiquement, le welfarisme a permis d’aboutir à l’abolition. Par exemple, Le welfarisme, c’est ce qui a permis l’abolition de la peine de mort en France. On n’est pas passé de l’exécution précédée de la torture pendant des heures, parfois des jours à l’abolition du jour au lendemain. (merci Stef).

De plus, il y a souvent une mauvaise compréhension de ce que sont le welfarisme et l’abolitionnisme, l’abolitionnisme est vu comme l’abolition de toute forme d’exploitation des animaux. Beaucoup de militants abo purs et durs refusent de participer aux actions ciblées contre une pratique, par exemple, la corrida, car selon eux, ce sont des revendications welfaristes. Mais les actions contre la corrida visent à l’abolition de cette dernière, non, à la réduction de la cruauté de la pratique (en injectant de la morphine au taureau par ex: D ).

Pour ma part, j’ai un peu de mal à m’investir totalement dans des campagnes welfaristes, mais je suis consciente de leur utilité pour arriver à l’abolition de l’exploitation des animaux. Donc même si je n’y passe pas toute mon énergie, au moins, j’évite de les descendre et de passer mon énergie à lutter contre les actions welfaristes plutôt que contre l’industrie de la l’explotation animale.

Quelques liens à lire pour aller plus loin :

Sur un ton humoristique : https://brocoliconcentre.wordpress.com/2015/06/16/conference-tous-les-trucs-pour-sauver-moins-danimaux/

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article258

azer · 14 August 2015 at 0h17

En rugby , le welfariste prend les 3 points de pénalité dès qu’il peut ; l’abolitionniste préfère jouer à la main et tenter l’essai , et ce qui n’est pas un essai mais bien une réussite , c’est qu’il échoue toujours à marquer les au moins 4 points ( ou 5 , je ne sais plus ) .
Autrement dit , je ne vois pas par quel miracle les gens cesseraient de manger des animaux ( abolitionnisme ) s’ils ne sont pas au moins choqués par leurs conditions d’existence ( welfarisme ), sachant qu’ils les mangent même quand ils sont choqués …
Et concrètement , comment adviendrait l’abolitionnisme ? Un décret au Journal officiel ? Un vote du parlement ? Une décision de justice ? Un grève de la faim des sénateurs ?

Ce qui ferait du bien aux animaux , c’est que ” certains vegans ” cessent un jour d’être aussi idiots que prétentieux , théoriciens sans expérience , blogeurs bavards , orateurs gnangnan …

    gahu · 18 August 2015 at 21h01

    Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse…

    carolinette · 15 August 2015 at 12h12

    ah… ça commence à me faire mal à la tête, en faite ça existe des vegans qui sont d’accord entre eux ou pas ?

    moi je veux juste que la cruauté, souffrance, morts et exploitations des animaux s’arrêtent un jour, et je crois que ça doit passer par le véganisme car tant que les gens remplissent leur caddies de produits d’origine animale, les magasins réapprovisionneront
    je suis pas non plus pour la méthode de “conversion” mais de dénoncer d’abord ce que les animaux subissent, ensuite ne plus y prendre part donc passer par le véganisme

    ça devient compliqué si tout le monde a un avis différent et se prennent la tête entre eux, pendant ce temps les animaux continuent de subir

    je crois que je vais laisser ces débats aux gens plus intelligents que moi et continuer à militer de mon côté, tant pis si je passe pour une végane indigne…

    merci pour ta patience et tes réponses en tout cas, je suis un peu plus informée maintenant.

      IV · 15 August 2015 at 20h36

      De rien 🙂

Cannelle · 1 September 2015 at 15h12

Euuuh, juste, aussi (pour que vous ayez une image encore plus crade). Les femelles aussi sont broyées/gazées dans certains couvoirs ou élevages de chair à croissance rapide parce que moins rentables 😉

De plus (ce que je ne crois pas), c’est qu’un des prétextes à l’utilisation de ces mises à morts atroces, c’est l’inexistence de sexage et le fait qu’on veuille faire moins cher. Or, ça existe n’importe où dans les autres élevages… Quand on veut on peut. S’ils avaient vraiment voulu éviter ce mal-être, ils auraient pu. Sauf que non.

Bref, le peu d’oeufs que je consomme me vient de mes poules qui sont dans ma cour et même si c’est toujours aussi mal pour un regard vegan, c’est mieux que rien.

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